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ESPAGNE
Mercredi 29 Octobre 2003 (J+18) (Vincent) 62 km Total : 1194 km temps nuageux + un peu de pluie
Le reveil sonne a 6h30. Je le snooze trois fois et a 6h48, je lance
le reveil des braves. Bilan : Une journee vraiment intense, en efforts, en émotions et en évenements.
Jeudi 30 Octobre 2003 (J+19) (Fabrice)
Réveil à 06h30 comme tous les jours depuis le passage
à l'heure d'hiver. Comme tous les jours Vincent snoozera 3
fois, comme tous les jours je serais le dernier levé.
Vendredi 31 octobre 2003 (J+20) (Romain)
Apres une bonne nuit de sommeil et un reveil a 6h30, nous parvenons
a partir ce matin avant 8h00, c'est un record !! La matinnee est parfaite
car apres un col plus facile que prevu (a 750 m) et des courses plus
difficiles que prevu (c'est quoi ce pays ou il n'y a pas de calendos
a 1€ !!!) nous retrouvons a Olite les parents de Baf qui nous
offrent un cafe bien chaud !! Le must du must est qu'il fait beau
lorsque nous repartons, nous pouvons quitter nos tenues d'"aversonautes"
et apres deux jours ca fait du bien.
Journee tres difficile. Malheureusement, la meteo n est toujours
pas avec nous. Aux eclaircies de 2 min succedent des averses de folie...
Dimanche 2 Novembre 2003 (J+22) (Fabrice)
Réveil difficile sous la tente comme toujours. "Sous
le tente ?" me direz-vous. Et oui car figurez-vous qu'on avait
monter la tente sous le auvent hier soir, histoire de s'isoler un
peu de froid cette nuit, étant tout de même à
1300 m d'altitude. En guise de petit-déjeuner, nous avalons
quelques gâteaux secs, de la baguette avec de la confiture (s'il
vous plaît Môôsieur !!) et les 15 Km qui nous séparent
du haut du col de Oncala à 1454 m d'altitude. C'est dur, mais
beaucoup moins que Ronceveau qui pourtant ne culmine qu'à 1057
m ! La descente qui s'en suit est jouissive, c'est la récompense
de nos efforts.
Les ridicules petits bips de la montre de Baf ne nous reveillent
pas ce matin, et nous partons donc a 9h30. La matinnee est parfaite
(il fait beau, la route descent un peu et les paysages et les villes
traversees sont sympas) jusqu'a ce qu'on realise que la ville prevue
pour les courses n'a pas de tienda. La prochaine boutique est a 18
km et ferme un heure et demi apres !! Nous sommes donc partis en contre
la montre pour chercher la bouffe, il n'y a rien de plus motivant
!!
Le principal objectif de la matinee est de faire secher notre linge
lavé dans le "rio demasiado frio" la veille. Nous
mettons donc en place nos "installations de romanos" : le
principe est d accrocher trois couches de vetements (avec une technique
de roulement des couches toutes les heures) a la remorque avec des
sandows : les calecons et chaussettes virevoltent avec la vitesse,
c est la grande classe !
Mercredi 5 Novembre 2003 (J+25) (Fabrice)
Depuis que les portables sont repartis pour le France avec mes parents,
c'est ma montre qui fait office de réveil, et il est rare que
nous l'entendions. Ce matin, une fois n'est pas coutume, c'est
Romain qui avait hérité de la montre, et lui, il l'a
malheureusement très bien entendu, le réveil ! Du coup,
il prend un malin plaisir à nous réveiller à
coup de lumière d'halogène dans la gueule cet imbécile
! Mais patience mon petit, la vengeanc est un plat qui se mange froid...
Nous sommes vite prêts et le prère Juan Cruz nous invite
à partager son petit-déjeuner. Nous discutons longuement,
donnons nos premières impressions sur l'Espagne et les espagnols,
apprenons qu'il a étudié la théologie à
Paris, etc.. bref, c'est notre premièr vrai échange
culturel. Ensuite, nous reprenons la route pour Sgivia à 37
Km de Pedraza, qui se fait sans problèmes majeurs sauf une
bonne grosse côte qui nous fatiguera bien comme il faut.
Jeudi 6 novembre 2003 (J+26) (Romain)
Apres Segovia by night, nous sommes epuises et nous profitons donc
bien de la matinnee. Apres tergiversations, nous avons choisi de passer
aujourd'hui par le col de Navacerada, col de categorie 1, celebre
dans la vuelta Española. Peu importe les douleurs aux genoux
et dos, nous voulons savoir ce que nous valons !!
Vendredi 7 novembre 2003 (J+27) (Vincent)
Notre matinee est chargee : la maman de Maria nous a degoté
une journaliste pour un article dans le canard du coin et sa belle
soeur s est arrangee pour que nous puissions voir les enfants de l
ecole primaire du quartier. Bilan de la journee : une veritable immersion dans une culture espagnole chaleureuse, accueillante et joviale : un vrai bonheur ! Remarque : on comprend mieux pourquoi l athletisme espagnol se porte mal...
Samedi 08 Novembre 2003 (J+28) (Fabrice)
Une fois n'est pas coutume, c'est moi qui suis le premier levé
ce matin. Bon, d'accord, il est 11h30 du matin, mais tout
Dimanche 09 Novmbre 2003 (J+29) (Vincent)
Aujourd'hui est un jour de départ et comme tous les jours de départ nous sommes à la bourre et il nous est difficile de quitter le confort d'une maison. L'heure de départ est fixée à 13h00, afin de laisser la sympathique famille de Maria dejeuner tranquillement. Reatrd oblige, nous ne serons pret qu'à 14h00. En effet, en plus se preparer il nous faut finir le mail de mise à jour du site internet (journal de bord à taper sur ordi et photos à trier, qu'est ce qu'on ferait pas pour vous ...) mais aussi visiter un petit peu cette ville de Colmenar. Notre depart, accompagné de tout un comite composé d'amis et de la famille de Maria, se fait quasiment sous le soleil en direstion de El Escorial (Le Versailles Espagnol). Les premiers kilometres sont difficiles mais nous offre un super panorama. La suite a moins d'interet d'autant plus qu le ciel se couvre. Nous echouons finalement à Galapagar à 18h00. Le pretre de la ville est désolé : il ne peut nous offrir que une salle avec salle à manger(le garage) et sanitaires ...Le vraix hic est qu'il faut attendre 20h00 avant d'acceder au palace (il y a la messe). L'attente sous la pluie qui s'est mise à tomber est assez emm..... Je suis ennervé parce que je perd mes gants, Vincent a froid, Fabrice a faim et en plus le cyber cafe du coin a une connexion de merde. Nous retrouvons finalement tous les trois le sourire devant une bonne platrée de pates et nous couchons bercés par le bruit de la pluie sur le toit.
Lundi 10 novembre 2003 (J+30) (Vincent)
Reveil a 7h dans notre crypte...il pleut des cordes... on se rendort pour une bonne heure... A 9h15, on file vers El Escorial sous la flotte. Un superne monastère y trone a 1100 m d altitude : ca se merite un endroit pareil ! Apres une sacree cote (et un quasi-vomi), nous voila rendus ! ca valait vraiment le coup, meme si nous sommes lundi et que nous ne pouvons pas rentrer a l interieur... Aujourd hui, pas trop de relief, on en profite pour avaler les km avant le dejeuner (40 !). Notre carte indique maintenant une route pas top fun : un prolongement d autoroute sur 11km... la route sera encore moins fun que prevu puisque notre carte etant largement perimee, le prolongement s est depuis transforme en une « autovia » toute neuve. Seule issue, la « via de servicio », une route de terre qui longe l autoroute : l experience tourne vite au surf sur gadoue... tres amusant mais assez casse gueule. Finalement, apres un autre bon detour par une zone industrielle tres sexy, nous arrivons a Camarena. Nous tentons a nouveau la « technique du Parroco », jusque la fructueuse... Malheureusement, le pretre, un peu dur de la feuille, nous repond qu il n´a pas de travail a nous proposer... nous voila bon pour un camping sauvage de barbare dans le 1er « campo » venu. C est alors que Romain se fait accoster : « Salut ! ». L accent est familier au Roro, sans doute voisin de celui de Sartrouville... Alain vient d Argenteuil, et comme Roro il a fait Supelec ! Il est ici avec sa femme Maria pour les vacances. Ce couple franco-espagnol tres atypique et surtout tres sympathique nous invite a passer la nuit chez eux. Le repas est top (moules crues qui se mangent comme des huitres, chorizo, bon fromage...) et l ambiance delicieuse ! C est si bon de retrouver un bout de France une fois de temps en temps !
Mardi 11 Novembre 2003 (J+31) (Fabrice)
Reveil a 07h45, debout a 08h15, comme d'hab. Nous avons droit a un bon petit dejeuner copieux, apres quoi ce sont les adieux. Un peu dur de quitter notre petit bout de France, mais nous sommes tres motives par la perspecive de voir Tolede, "la plus belle ville d'Espagne" au dire de beaucoup. Nous valons les 20 premiers kilometres d'une traite, apres quoi nous constatons que notre carte est vraiment obsolete. En effet, un belle autovia a remplacer la carratera que nous voulions emprunter. Nous sommes bon pour emprunter encore un fois une "via de servicio". Mais apres un km, cul de sac !! Ne sachant que faire, nous decidons de suivbre l'autoroute sur le bas cote, derriere la barriere de securite. C'est sportif, plein de detritus, mais ca passe !! Notre premier contact avec Tolede se fait par la gare. Elle est magnifique, nous la bombardons de photos. Apres avoir ttache nos velos, nous partons pour un tour fantstique en ville. Le plaisir de yeux est grand, cathedrale, eglises, synagogues, Alaczar et memes simples maisons se succedent et sont toutes plus belles les unes que les autres. A 18h15, nous revenons. Les velos sont toujours la, ouf !! Pedro, notre contact a Tolede est deja la. Il nous offre 2 bieres, le fluide passe tout de suite entre nous. Une fois rentre che lui, nous avons droit a la totale : douche chaude, vrais lits, etc... A 21h30, Ester, sa copine, rentre. Le diner est succulent (tortilla, porc, saucisses, etc). Nous discutons longuemente et n'allons nous couches qu'a 23h30.
Apres une bonne nuit sur des matelats bien au chaud et un petit dejeuner royal, nous partons ce matin faire un dernier tour dans Tolede. La ville est toujours aussi magnifique, et nous nous perdons avec plaisir dans les ruelles escarpees abritants des merveilles architecturales (Pas mal la phrase !!). Pour le dejeuner nous retrouvons Ester dans une cafetaria proche du boulot de Pedro. C'est l'occasion de discuter une derniere fois avec elle autour d'un bon repas. Malheureusement, Pedro est surcharge de boulot et ne peux nous rejoindre. Nous ne ferons donc des adieux qu'a Ester avant de repartir a velo. Les ultimes preparatifs ayant evidemment ete plus long que prevu, il est deja 15h30 lorsque nous partons... Notre premier objectif est d'aller admirer la magnifique vue de Tolede depuis le perif. Une grosse cote y mene mais ca vaut le coup. nous sommes emcore une fois epoustoufles par le ville. Il est 17h30 lorsque nous croisons le premier village en sortie de Tolede. Celui possede une sorte d'aire de camping. Malgre le nombre ridicules de kilometres effectues nous nous y installons, enfin dans notre tente cherie, sur du dur et au froid (ca faisait longtemps) !! Ca fait du bien de retrouver son petit chez sois ...
Lever difficile malgre notre beau reveil tout neuf : je suis un peu malade et j ai transpire tout ce que je pouvais cette nuit: mon "saco de dormir" est trempe! En plus, le ptit dej sera plus frugal que prevu :une sale bete nous a pique un morceau de pain sous l abside pendant la nuit => a noter pour + tard : toujours tout sceller dans les remorques ! 10h30 : c l heure du depart pour les flemmards que nous sommes devenus avec tout le luxe de ces derniers jours... il va falloir remedier a tout ca ! Tres vite, la journee s annonce bien. Sur notre chemin nous trouvons un "Intermarche los mosqueteros". Nous nous ruons dans le supermarche d apparence familiere ! C la fete, pour la 1ere fois depuis l espagne nous trouvons nos produits fetiches, meme un bon camembert de Normandie qui fera notre bonheur pour le dejeuner ! Niveau velo, ca commence assez dur (avec meme un petit col avant le dej) mais tres vite les elements sont avec nous : le vent nous pousse a plus de 21km/h de moyenne sur la journee ! Pour dormir, cette fois-ci, l option de la paroisse du village ne fonctionne pas. Qu a cela ne tienne,direction un champ d oliviers pour y planter la tente.Il est deja tard et ce soir on a du boulot ! Il faut ecrire notre 1er article pour le prestigieux mensuel de Sartrouville... l inspiration ne devrait pas manquer !
Vendredi 14 Novembre 2003 (J+34) (Fabrice)
Ce matin, nous avons reussi a nous lever "relativement" vite. Mais c'etait pour constater qu'il y avait du brouillard et que par consequent, la tente etait trempee. Nous avons mal dormi, le sol etait trop dur comme si ca avait ete un rocher. Tout cela nous met dans d'excelentes conditions mentales pour la journee, comme vous pouvez vous l'imaginer ! Il nous faudra 2h pour plier le bivouac et faire un peu secher la tente sous le pale soleil de Novembre. Les nuages commencent a arrives, nous partons en hate. Nous tracons jusqu'a Ciudad Real ou nous trouvons un Cyber-Cafe. Un coup d'oeil sur le site, 3 jours de journal a taper et un article pour le journal municipal de Sartrouville... tout cela nous prend 2h. Nous ne dejeuner qu' 15h30, apres quoi nous faisons le trajet d'une traite jusqu'a Argamasilla de Calatrava. Nous cherchons en vain le pretre, puis nous tournons vers la mairie. les dames de l'accueil sont adorables et vont passer plus d'une heure pour nous trouver un toit pour la nuit et une edition pour chacun de Don Quichotte. La journee a mal commencee, a continuee encore plus mal avec une grosse migraine pour ma part et mal aux 2 genous, mais semble finir bien. Finalement, nous logeons sous le auvent du gymnase municipal, ou nous escorte la police locale. Nous avons de l'eau, une douche chaude, les nouilles chauffent... tout va bien !!
Samedi 15 Novembre 2003 (J+35) (Romain) 47 km Total : 2183 km
Tels trois clodos, nous avons dormis cette nuit sur un carton, en sortie du polideportivo. Les derniers sportifs sortants nous ont regarde d'un drole d'air mais bon ... Ce matin nous sommes plus tranquilles. Nous partons vers 09h30, sous un ciel qui decouragerait les plus optimistes et avec un vent de face violent. Nous avancons donc doucement, la tete rentree dans les epaules, a 16km/h, dans un decor assez lugubre. La pluie se met ensuite a tomber. C'est l'occasion de sortir nos combinaisons de pluie : un vrai bonheur ! Le programme suivant est un desert de 40 kms avec trois cols, jusqu'a Fuencaliente. Nous y partons un peu naivement vers 11h30, sous la pluie, le vent et sans nourriture.. Au bout de une demie heure et 2 kms, nous devenons plus realistes. Une fois n'est pas coutumes nous faisons demi tour (sur les fañeux 2 kms !) et nous engoufrons dans le premier resto venu. Nous y trouvons un Espagnol qui a vecu 22 ans en France. On comprend pas tout ce qu'il dit sauf quand il nous offre des Mahou (kro locale) accompagnees des inevitables tapas. Pas mal l'apero ! Alors que la pluie redouble dehors, nous enchainons sur le dejeuner : des miguas (specialite locale : une espece de semoule avec du poisson, des saucisses, etc ....) accompagnees d'un vino tinto que nous aurons a moins que moitier prix ! Nous avons en effet sympatiser avec le serveur, qui nous joue de la guitare et nous presente son cousin apres le dej. Celui a vecu 1 an et demi a la rochelle et nous offre evidemment une biere (ca fait 1 litre de biere et un tier de bouteille chacun mine de rien). Nous nous laissons berce par l'ambiance et la pluie qui continue de tomber dehors... Vincent joue de la guitare, je lis des journaux (c'est genial ca parle que de foot) et nous acceptons plus ou moins la proposition de dormir chez le grand pere... Alcool, betise ou inconscience ?, a 16h45, nous decidons de tourner le dos au confort du resto. Nous ne sommes paaaas au club med, on ne peut pas se permettre de glander toute une pres midi !! Nous repartons donc affronter les elements. Notre parcours est epique, nous sommes sous la pluie, face au vent a traverser cette region montagneuse et desertique je le rappelle. Dans les descentes, la pluie fouette notre visage et nous fermons quasiment les yeux ... Au bout de 17 km nous partons vers une grange isolee demander un abris : nous n'en pouvons plus et nous sommes trempes. Le fermier nous acceuille pour la nuit dans la grange ou dorment les moutons ... il n'y a jamais vraiment de hasard ...C'est la premiere fois que nous sommes aceuilli chez a particulier a qui nous ne sommes recommande depuis l'Espagne : L'Espagne du sud serait elle comme promie plus acceuillante que celle du nord ? Quoiqu'il en soit nous mettons des vetements secs (merci la remorque etanche) et acceptons avec plaisir de venir se rechauffer au feu. Nous resterons pres du feu pour notre cuisine et notre dinner, a discuter avec les proprios : ils possedent 300 vaches, 600 hectares de terre, mais n'ont pas l'electricite courante !! (nous sommes au millieu d'un desert, je le rapelle pour ceux qui ne suivent vraiment pas !) Nous nous couchons finalement, repus et fatigues, sous les bêêê des moutons ...
7h15 : les "Magneaux du Monde" qui partagent notre gange "meeeeeelent" tant qu il peuvent ! Y a pas de Meeeeeee ! Du coup, nous sommes deja debout depuis belle lurette alors que notre reveil couine un "bip-bip" ridicule... Nous avons bien dormi mais la motivation laisse a desirer : il faut remettre nos habits trempes de la veille en prevision de la nouvelle pluie qui menace... ouh que c froid ! Une fois sur nos engins, ca commence dur : une serie de 3 "petits cols" (3 tres grosses cotes quand meme) dans un sympathique brouillard pluvieux...le panard ! Arrives a Fuencaliente pour le traditionnel achat de bouffe, impossible de trouver une tienda ouverte... c vrai, nous sommes dimanche ! Apres avoir erre sans succes dans les rues du village,une petite vieille adorable a pitie de nous et fait jouer de ses relations pour faire ouvrir, juste pour nous, l epicerie du coin. On a la bouffe...l essentiel est sauf ! Pour le dejeuner, nous "poussons" 20 km + loin. Pour ne pas peler de froid, nous experimentons une nouvelle technique : on prend une "cerveza" dans un bar et on se goinfre comme des gorets avec nos sandwichs achetes a l avance: la technique est bonne, a garder ! Puis la pluie se retire petit a petit et on commence enfin a prendre un peu de plaisir a rouler... d autant + qu on doit se rendre a Montoro a 35km, ville situee 400m + bas(en altitude): une descente a 7 pour cent sur 5 km me donne l occasion de m adonner a de nouvelles experiences : j apprecie les joies du 69 (km/h bien sur) a velo ! Notons au passage que nous venons de changer de province : nous sommes passes en Andalousie. Les champs d oliviers s etendent de toutes parts a perte de vue... superbe ! Arrives a Bujalance (92km) nous sommes crames mais bien decides a tout faire pour ne pas planter la tente: la pluie abondante de ces derniers jours a rendu les champs completement impraticables. La tache s annonce difficile, le village est peu accueillant : une sorte de "kekeland" ou se succedent les voitures de jackys avec la techno a fond. Malgre cela, accompagnes par un groupe d enfants, nous arrivons a retrouver la piste de la maison du cure. Le resultat sera bien au dela de nos esperances : le jeune cure du nom de Juan Diego nous accueille dans la maison qu il partage avec sa mere : ils se taquinent beaucoup... un vrai petit couple ! Nous avons droit a un acces internet gratos dans l ecole privee d a cote, au linge lave et seche par la maman du cure, une bonne douche et des lits douillets... En contrepartie, nous ne nous sentons pas la force de refuser d aller a la messe (maman,j ai pense a toi !)... Le pretre, vraiment accueillant, a l ecoute et completement dans son temps (bref, un super pretre !) nous propose meme de regarder un film pendant le diner : sa collection de DVD americains est impressionnante... apres concertations, notre choix se porte sur "XXX" (je rassure tout le monde, c'est un film d action) ... Assez deconcertant ! :o)
Lundi 17 Novembre 2003 (J+37) (Fabrice)
Pour une fois, le reveil se fait en douceur, avec le chien du pere Juan Diego qui vient squatter mon lit :-) Nous devons de toute maniere nous lever, nous voulons arriver tot a Cordoue pour pouvois visiter la ville tranquillement. Nous prenons un copieux petit-dejeuner au troquet du coin avec Juan Diego, apres quoi, c'est deja l'heure des adieux. Nous faisons bien, aller, 150 m avant de faire notre premiere halte de la journee. En effet, avec le pluies de ces derniers jours, les bicyclettes ont besoin d'etre un peu bichonnees. Au programme, reglage de derailleur arriere pour Romain et moi, et graissags de chaine pour tout le monde. En 1/2 h, nos velos sont comme neufs (ou presque) et nous repartons. Nous faisons alors bien, voyons voir, 2 Km (!!), avt que je ne m'arrete de nouveau. En effet, ma remorque fait un boucan d'enfer, et ca empire d'heure et heure, Sur le route de qualite mediocre sur laquelle nous sommes, ca fait pleins de vibrations et ca devient rapidemment insuportable. Trois arrets et auant de tentativtes de trouvage de ou cc'est que ca vibre donc, je m'avoue vaincu et decide de reparer le probleme le soir, pour ne pas plus nous retarder. La route est superbe, le paysage passent de vallonnes avec des champs d'oliviers, a plus plats avec de terres fraichement retournees, etc... Comme d'habitude, et malgre les moqueries de Vincent et Romain, je prends de multiples photos. L'arrivee sur Cordoba est longue. En fait nous arrivons par les collines de l'Est, mais nous longeons la ville sur le hauteurs et rentrons par le Sud, le cote historique de la ville. Avt tout, nous appellons a une adresse que nous a laisse J. le matin, pour que nous puissions dormir en ville ce soir. C'est complet. Nous sommes bon pour essayer les paroisse ce soir. Apres avoir attache les velos, nous commencons a visiter le ville par la recherche d'un dejeuner. 3 bocadillons/personne plus tard, la vraie visite commence. Nous visitons la cathedrale (6,5 Euros l'entree par personne tout de meme !) mais ca vaut le detour. Le contraste entre architecture de Mosquee et architecture de Catehdrale, le tout dans un seul et meme edifice, est saisissant et etonnant. C'est de toute beaute. Nous flanons aussi dans l'ancien quartier juif (ou se trouve la cathedrale-mosquee, cherchez l'erreur !), mais le reste de la ville est decevant. Globalement, nous restons un peu sur notre fin quand meme. A 19h, nous essayons plusieurs paroisses, mais sans succes. Nous avons perdu du temps en attendant la fin des messes, et en vain en plus. Nous sommes bon pour sortir de la ville, de nuit, ce que nous detestons le plus. Pas un champs qui ne soit cultive ou fraichement retourne a l'horizon, c'est la merde. Enfin, a 21h30, nous appercevons un hameau. Nous y trouvons une eglise abandonnee avec un large auvent. Alleloujah !! En fait, c'est une propriete privee. Mais apres negociations avec un des co-prpietaire, nous pouvons enfin nous installer. Nous sommes epuises. Le diner est vite avale. Nous nous endormons sans demander notre reste, en esperant tout de meme que l'autre co-propietaire ne viendra pas nous demander des comptes en pleine nuit...
Mardi 18 Novembre 2003 (J+38) (Romain) 120 km !!!!!!!!! Total : 2456 km Beau temps
Le reveil sonne ce matin a 07h00 (!!), nous sommes motives. A 7h50, nous sommes debout pour nous preparer et decouvrir que le temps ert toujours aussi beau. Nous partons finalement vers 9h00, en direction de Seville. Les premiers kilometres sont valonnes mais tres vite nous rejoingons une tres grande plaine, propulses par un ford vent de dos. Les kilometres defilent donc tres vite. Les conditions sont optimales : soleil, pas trop chaud, vent de dos, pas de montee ... Notre vitesse moyenne sur la journee est de 22 km/h. Cela nous laisse tout de meme le temps d'admirer le paysages. Nous sommes passes des colinnes de champs d'oliviers, aux plaines de terre retournee, de champs d'oranger ou de coton. Nous en profitons pour chipper quelques kilos de delicieuses oranges et regarder les engin de recolte du coton : dire que si le mec qui a invente cette machine etait né plus tot, on pourrait pas ecouter de jazz !! Comme on peut l'aprecier par cette pensee, notre reflexion est intense. C'est en tout cas un vrai bonheur de rouler dans ces conditions. Nous arrivons a 25 kms de Seville pour trouver un cyber et notre logis. Nous arrivons sur la place de l'eglise en sortie du cours de cathé. Nous sommes entoures d'une cohorte d'enfants plutots sympa et qui nous font chacun des dessins (ils veulent tous être footballeurs ... Le pretre du coin est sympa lui aussi mais ne peut nous acceuillir. La chance est cependant avec nous : une prof de cathé, voyant notre desarrois et voyant aussi que nous sommes de bon gars, nous propose son garage pour la nuit. La journee est donc decidemment parfaite, nous avons reellement de la chance !! La dame en question nous offre un bon cafe et nous propose memede la tortilla au pommes de terre avec de la soupe : le panard. Avant cela, un tour au cyber s'impose, histoire de donner des nouvelles a nos aficionados. J'en profite pour remercier les courageux qui liront cette phrase, cela nous fait reellement du bien de se sentir suivis !!
Mercredi 19 novembre 2003 (J+39)
(Vincent)
Ce matin, difficile de se lever de nos sacs de couchage : les matelas consentis par Loli Vargas, notre hote, sont bien trop confortables ! Cependant, a 8h30, Loli nous reveille timidement... elle ne voudrait pas nous deranger mais nous informe qu il faudrait sortir du lit si on veut deguster chaud le bon petit dejeuner qu elle vient de nous preparer ! Petit dej typique : tartines grilles avec au choix huile d olive, pate de thon ou mortadelle. Nous nous delectons finalement de bonnes tartines d huile d olive + sucre : tres dietetique et surtout delicieux... l Espagne me plait de plus en plus ! Aujourd hui, au programme, c est la visite de Seville... ca promet d etre top, le beau temps est au rendez vous. Apres 25 km et un dejeuner rapidement engloutis, c parti pour les choses serieuses : la cathedrale (desole Nelson, le remix de la pub 406, ce sera pour une autre fois) et l Alcazar. La cathedrale est superbe, peut etre un tout petit peu trop chargee a mon gout mais superbe ! La "giralda", le clocher, un ancien minaret piqué aux arabes, nous offre une magnifique vue sur toute la ville ! Puis apres un raffraichissement dans le barrio Santa Cruz (merci pour le tuyau Alexandra), direction l Alcazar : la encore la base de la construction est arabe : ca fait penser aux merdersas (ecoles coraniques) du Maroc. Si l interieur du chateau est tres beau, le parc est carrement incroyable ! Je suis completement seduit par ce lieu enchanteresque ou se melent les couleurs vertes, oranges, bleues, roses des fontaines, orangers, batiments, ciel, palmiers et autres arbres majestueux (dans le desordre). C est mortel ! Je resterais bien la des journees entieres a flaner ou simplement lire un bouquin sur un banc a cote d une fontaine... Je ne suis pas le seul a apprecier l endroit : de nombreux artistes peignent leur toile de tel ou tel recoin du parc : ca ajoute encore un peu a la magie du lieu... Les bonnes choses prennent rapidement fin... il est 17h30, l heure de s extirper de la grande ville majestueuse et de trouver un endroit pour dormir. Comme toujours en sortie de grande ville, la route jusqu a Dos Hermanas (17km) de nuit est super dangereuse. Une fois arrives a bon port, la piste du curé nous mene finalement a une auberge gratos pour "la gente de paso" : nous dormirons avec un clodo qui pue le cigare a 100m et partagerons notre riz avec un paumé de passage. La tele nous indique que les espagnols ont laminé la Norvege au foot... ils devraient encore etre de bonne humeur demain ! :o)
Jeudi 20 Novembre 2003 (J+40) ( Fabrice)
Le réveil sonne à 07h45, aujourd'hui, c'est grasse mat' :-) A 07h55, un flic municipal vient nous réveiler. Nous sommes vite levés et péparés, le petit déjeuner est prit ds la rue : galette avec confiotte et oranges. J'ai un gros coup de blues ce matin, sans doute parce quer ça fait une semaine presque que je n'ai pas de mails de ma Chérie... ah, Amour quand tu nous tiens ! Je n'avale presque rien au petit-déjeuner, puis c'est le départ. Petite arrête pour faire les courses au bout d'un quinzaine de km, j'en profite pour dégotter un cyber et regarder mes mails... enfin des nouvelles, ça va beaucoup mieux du coup !. Nous ne déjeunons qu'après avoir fait notre "quota" de 40 Km dans la matinée (NDLR : notez comme notre est passé de 30 à 40 Km depuis quelques jours !) L'après-midi; le relief change radicalement. Nous passons de la quasi-plaine aux collines bien pentues et les km sont d'autant plus dires à faire. C'est fou ce qu'on perd vite l'habitude des côtes ! A part ça, les km défilent avec une certaine monotonie jusqu'à Arcos. Petite bourgade à flanc de colline assez jolie, pleine de charme mais pas du tout faite pour les vélos ! La pente moyenne des rues doit être au moins à 8 ou 9% !! Nous nous rechargeons en eau et partons en direction du Sud. Après 3 Km, nous appercevons une superbe maison abandonnée avec vue sur le château et l'église d'Arcos, en face de la vallée. Ce sera notrehôtel pour ce soir. Nous projettosn de dromir sur le toit, à la belle étoile, pas mal pour un 20 Novembre (!); ,ous pouvez faire la même chose en France ? Si Vincent arête de jouer avec le réchaud (déjà 2 fois qu'il râte l'allumage !) et se décide enfin à l'allumer, peut-être même qu'on aura des pâtes cuites et chaudes ce soir... Luxe !!
Vendredi 21 Novembre 2003 (J+40) (Romain) 77 km Total : 2663 km Passage du beau temps a nuageux
------------- BILAN
ESPAGNE
Nous sommes arrivés en Espagne par les Pyrénées au nord et sommes descendus jusqu'au sud a Gibraltar en coupant ainsi le pays en deux. Le trajet de 1000 km a duré un peu moins de un mois. L'arrivée par le nord s'est faite dans les montagnes des pennées et contrairement a ce que nous avions imaginé les montagnes ont continué jusqu'au centre du pays (A Madrid a peu près). Nous sommes restés ainsi plusieurs semaines au dessus de 1000 m d'altitude ! Madrid est quasiment encore dans les montagnes a 600 m d'altitude (capitale la plus haute d'Europe). Cela nous a permis d'observer de magnifiques paysages, que seul la montagne peut nous offrir mais cela a été très dur physiquement, vu que ce sont les premières réelles montagnes que nous avons traversées dans le voyage. Tout le nord de l'Espagne ne correspond pas a l'image que l'on se fait du pays : très montagneux, avec un climat rude (nous avons eu très froid) et des habitants assez peu ouverts. Nous n'avons en effet jamais été accueilli dans des granges ou des garages comme c'était souvent le cas en France. Dans les petits villages, les portes se fermaient à notre arrivée. Nous nous sommes donc souvent tournés vers les prêtres pour trouver un abris pour la nuit ou un lieu ou planter la tente. Ceux ci sont nombreux et le pays très pratiquant dans les campagnes. Il n'était pas rare de trouver des églises bien remplies en pleine semaine. Plus on descent vers le sud plus on trouve des gens accueillants, un climat plus chaud et une ambiance plus conforme à l'idée que l'on se fait de l'espagne. La majorité des terres est consacrée aux cultures et nous sommes ainsi passé devant des champs d'oliviers, de cotons, d'orangers (très répandus, certaines rues des villes en sont bordées), de mandariniers, etc... C'est aussi en descendant vers le sud que l'on trouve de plus en plus de traces de la culture arabe. Les Arabes ont en effet occupé le sud de l'Espagne pendant plusieurs siecles et la majorité des monuments historiques des villes du sud (notamment Cordoue et Séville ou nous sommes passés) datent de cette époque. En ce qui concerne les reliefs, la partie sud du pays ne contient pas de montagnes, mais nous avons pourtant rencontré certaines zones très vallonnées contenant de fortes cotes (notamment le sud de l'Andalousie). La campagne n'est pas organisée comme en France : les exploitations sont plus grandes et centralisées dans des villages assez gros. Nous pouvions ainsi parcourir plusieurs dizaines de kilomètres sans rencontrer âmes qui vivent. Ce n'est pas possible en France ou l'on croise toujours soit des fermes isolées soit des petits villages. Les villes sont quant à elles généralement très animées. Dans le nord, elles sont assez modernes et moches (sur notre chemin en tout cas) et des qu'on descent vers le sud beaucoup plus jolies. Nous en avons profité en visitant de nombreuses villes : Ségovie, Madrid, Tolède, Cordoue et Séville. Sur les routes, nous n'avons pas eu de frayeurs puisque quasiment toutes possèdent une espèce de bas coté goudronné sur lequel nous n'étions pas inquiétés par la circulation. Au niveau politique, le régime est une monarchie constitutionnelle. Le roi Juan Carlos primero a établi ce régime voila maintenant plus de 20 ans. Il n'a maintenant plus aucun pouvoir et n'intervient pas dans le débat politique. C'est le Premier ministre, Jose Maria Aznar, qui dirige le pays. Le pays n'est pas centralisé comme en France mais composé d'une vingtaine de régions (comme l'Andalousie, la Galice ou le pays Basque) qui possèdent une assez grande autonomie. Les gens revendiquent parfois plus leur appartenance a une région qu'au pays. Les gens que nous avons rencontrés ne portent pas le roi dans leur cœur l'accusant généralement de gaspiller l'argent du contribuable et de n'avoir aucune utilité. De la même façon, ils ne sont pas en accord avec la politique de Jose Maria Aznar. Ils ne sont apparemment pas représentatifs de la population espagnole puisque les dernières élections ont conforté Aznar et que les médias parlent énormément de la famille royale. Au moment ou nous sommes passés, le prince venait juste d'annoncer ses fiançailles et chaque journal y consacraient une grande partie de ses pages, en montrant toujours les mêmes photos. Au niveau culinaire, la plus grande différence avec la France concerne l'apéritif. Il est généralement copieux et composé de toute sorte de pièces appelées tapas. On y trouve les éléments traditionnels de l'apéritif français mais aussi des choses plus cuisinés comme du boudin écrasé avec de l'œuf ou les intestins de vache en sauce ou encore des coquillages. A dire comme ça fait pas rever mais c'est délicieux! Les autres particularités culinaires sont la forte consommation de tortillas de patata (omelettes aux pommes de terre) et de pain grillé avec de l'huile d'olive au petit déjeuner ! Notre repas typiques était : galetas Marias (petits biscuits) avec confiture pour le petit dej; sandwich paté + sandwich fromage + oranges au déjeuner; riz ou pate + ketchup + fromage en poudre + oranges pour le dîner En ce qui concerne la récolte de dessins elle a été fructueuse, puisqu'en dehors de l'école que nous avons pu rencontrer, nous avons aussi rencontré des enfants dans la rue sur notre chemin. Dans les dessins que nous avons récoltés, nous retrouvons les mêmes thèmes qu'en France, avec un peu plus de rêves de footballeur peut être... En effet, le football tient ici une place très importante, même les gens qui ne s'y intéressent pas connaissent les clubs et le classement du championnat ! En conclusion, nous pouvons dire que l'Espagne bien que très proche de la Française possède quelques différences culturelles qui nous ont amusés. Par ailleurs, le pays possède une diversité de paysages tous magnifiques et de très belles villes.
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